mercredi 13 janvier 2021

2021, Qu’est-ce qu’on attend pour être « RE » ?

Monde d’après reporté, horizons confinés, calendrier de vaccination sans cesse redessiné, reprise dans le brouillard, s’il y a bien une certitude pour 2021, c’est l’incertitude. Et ça l’incertitude, nos esprits cartésiens n’aiment pas, pas plus que notre être sensible toujours en quête de davantage de sérénité, et encore moins que nos organisations hiérarchiques assises sur le bon vieux management par objectifs. Autant dire qu’en ce début 2021, pour beaucoup, ça s’annonce … compliqué.

Et si, au contraire, l’incertitude devenait une opportunité pour faire mieux que nous transformer, une opportunité pour nous RE-connecter à nous-mêmes et réengager nos collectifs dans une nouvelle dynamique ?

L’incertitude, une alliée ?

Oui, l’incertitude peut être regardée comme une ouverture à un nouveau fonctionnement pour nos organisations. A l’image de l’artiste qui préfère la feuille blanche aux formulaires préremplis, de l’aventurier qui préfère la découverte au tourisme organisé, du créateur qui préfère la possibilité d’exprimer ce qui émerge de son rapport au monde que de copier ce que d’autres ont produit avant lui, ou du navigateur du Vendée Globe qui préfère être libre de décider de sa trajectoire à chaque instant pour tenir son cap, à l’image de tous ces exemples inspirants et si, en 2021, nous osions aimer l’incertitude ?

L’incertitude ouvre le jeu, implique que nous soyons pleinement dans la partie qui se joue, que nous disposions de conditions et de moyens adaptés pour agir.

L’incertitude nous oblige à être intelligents, agiles, d’avoir un cap, de maitriser plus encore nos paramètres de performance, de gérer plus attentivement encore nos ressources, de clarifier plus encore nos priorités, d’être plus encore RE-connectés aux autres, au monde.

L’incertitude n’est certes pas une chose facile à vivre, elle expose durement nos êtres et nos organisations. Mais puisqu’elle est là pour un temps long, osons nous réinventer avec elle !

L’incertitude, pour RE-générer notre management

Deux choses caractérisent les acteurs qui vivent bien l’incertitude : d’une part leur intensité de fonctionnement - toujours en questionnement, en écoute, en dialogue, en action, en évaluation – et d’autre part la clarté de leur cap, leur sens des priorités.

Un surcroit d’incertitude devient même une véritable opportunité générant un sursaut d’initiatives : des initiatives de différentes natures, certaines pertinentes engendrant de nouvelles pistes d’offres, d’activités, de services, d’autres moins pertinentes, étant très vite arrêtées. L’incertitude est, pour elles, source de vitalité car ces organisations ont un sens aigu du vital et une conscience vitale du sens.

En 2020, nous avons vu des organisations tétanisées et d’autres foisonnantes d’initiatives. Des industriels, des distributeurs, des artisans, des restaurateurs mêmes qui, bien qu’interdit d’activité par le confinement, proposaient des formules inventives pour ne pas perdre le lien, faire vivre leur promesse, leur imaginaire même, avec talent. Il est trop tôt sans doute pour donner des éléments de performance économique, ce qui en revanche peut être souligné, c’est l’expérience client et collaborateur qui s’est jouée dans ces contextes. Des moments forts, où clients et collaborateurs se sont sentis en lien, pleinement vivants, heureux de dépasser ainsi la difficulté imposée par les circonstances.

Et au-delà, ces organisations innovent, créent une valeur nouvelle, se différencient, développent de véritables propositions pour notre fameux monde d’après. L’Histoire montre que beaucoup d’innovations majeures naissent au cœur des crises.

Osons « être RE-vitalisés » dans nos capacités collectives

Ce que les organisations qui vivent davantage avec l’incertitude ont pleinement compris c’est que (1) le vivant du collectif doit l’emporter sur les processus, (2) que ce vivant doit être managé en continu, que (3) c’est là que réside l’essence même de leur organisation, développer une capacité collective ! 3 idées que nous développons ci-après :

1) Le vivant du collectif doit l’emporter sur les processus

Oui, les processus sont bien évidemment importants, essentiels, comme les outils le sont à l’artisan. Mais ce n’est pas la boite à outils qui remplace l’artisan. Son humanité, son intelligence, son habileté, sa persévérance, son inventivité, sa relation à l’autre, sa capacité individuelle l’emporte de loin. Qu’en est-il de nos collectifs en cette période d’incertitude prolongée, sont-ils encore assez vivants ? Sont-ils capables de s’enthousiasmer à cocréer pour dépasser l’incertitude ou sont-ils noyés dans les process ?

2) Le collectif vivant doit être managé en continu

Une équipe, une organisation, qui veut vivre positivement l’incertitude, travaille son collectif, comme le sportif sa condition physique. Cohésion, connexion au sens, conscience collective des enjeux, ouverture, capacité d’initiatives, performance collective, débriefing, partage d’expérience, capacité à apprendre en marchant, à célébrer les succès et les échecs, à renforcer la cohésion après l’action, pour à nouveau, cultiver l’envie, l’ouverture, l’inspiration, re-questionner le sens et repartir vers l’action. C’est cette dynamique circulaire qui, managée en continu, développe dans la durée ces capacités collectives étonnantes. Cette dynamique que nous cultivons chez In Principo sous la dénomination « dynamiques collaboratives » et qui s’écrit en baseline sous notre logo depuis mai 2009.

3) L’essence même d’une organisation : développer une capacité collective par le sens !

Dès lors émerge une question légitime : comment, en cultivant un collectif vivant, qui plus est par les dynamiques collaboratives, une organisation peut-elle faire de l’incertitude une opportunité ? Ce qui se joue dans ces dynamiques collaboratives est un triple phénomène :
• un phénomène collectif où les acteurs se reconnaissent humainement, en cohésion, par le partage entre leurs aspirations et les défis communs qui les engagent au travers de ce qui fait sens ;
• un phénomène d’intelligence collective, qui leur permet de penser ces enjeux ensemble et d’imaginer des réponses, de générer ensemble des initiatives ;
• un phénomène de performance collective où ils développent ensemble une dynamique de co-action, conjuguant agilité et synchronicité telle une équipe de football en pleine fluidité de jeu ;
Ces trois dynamiques s’autoalimentent et développent cette capacité collective créative, dans une dynamique circulaire de renforcement managérial, exprimé par « penser ensemble pour agir et réussir ensemble ».

En 2021, osons « être RE » !

Donc, oui, osons RE-Vitaliser nos collectifs, osons RE-Générer notre dynamique inventive, osons RE-partir à l’action, osons être RE ! Car oui, non seulement cette dynamique managériale permet de transformer la tension de l’incertitude en facteur d’engagement, de créativité et de performance collective, mais plus encore, « être RE » vous permet de vous accomplir collectivement, « d’être heureux » !

Alors, Qu’est-ce qu’on attend pour « être RE » ?

2021 est peut-être une année unique en matière d’incertitude, une année pour RE-Vigorer pleinement votre dynamique managériale, RE-Synergiser vos dynamiques partenariales. Il n’est pas sûr, au sens, ou rien n’est certain à ce stade, que 2022 soit une année aussi propice à cette réinvention, je veux dire une année aussi “incertaine”. Profitez-en !

Au nom de toute l’équipe d’In Principo, je vous souhaite une très belle année 2021, une année pour oser vous réinventer, vous ré-enchanter, vous ré-enthousiasmer sur ce que vous avez envie d’être de meilleur pour vos proches, vos clients et toutes vos parties prenantes !

— Olivier