mardi 02 janvier 2018

L’abécédaire d’In Principo – Lettre n°3 : C comme… Confiance !

Deux fois par mois, In Principo vous invite à réviser une notion clé pour nos organisations d’aujourd’hui et de demain. Pour cela, nous donnons la parole aux personnes rencontrées dans les entreprises dont nous accompagnons la transformation collaborative. Après Julie, Marc et Véronique qui nous ont parlé de Bienveillance, poursuivons avec Patrick et la lettre C comme… Confiance !

Selon Wikipedia, la confiance peut se définir comme “un état psychologique se caractérisant par l’intention d’accepter la vulnérabilité sur la base de croyances optimistes sur les intentions ou le comportement d’autrui”. C’est clair ? Pas vraiment ? Bon alors, plus simplement, c’est “l’idée que l’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose”. Dans ces deux définitions, on voit bien que la confiance concerne toujours plusieurs parties prenantes. Celle qui choisit d’accorder sa confiance à quelqu’un ou à quelque chose. Et celle dont l’intention ou le comportement est digne de susciter la confiance de l’autre.

Cette notion de confiance est présente dans toutes les interactions de notre quotidien. Que ce soit dans un contexte professionnel, familial, social ou éducatif. La confiance est un ingrédient nécessaire dans des situations très différentes. C’est souvent quelque chose de précieux, qui met du temps à se construire et qui peut disparaitre assez rapidement. D’ailleurs, dans une célèbre publicité, vous souvenez-vous pourquoi la petite fille ne devait “pas manger de mousse au chocolat avant de manger” ? “Sinon tu trompes la confiance que tes parents ils ont mis à l’intérieur de toi”.

Quelle est la place de la confiance dans nos entreprises ? Comment faites-vous pour accorder votre confiance à votre manager, à un collègue ou à un collaborateur ? En ce début d’année 2018, In Principo donne la parole à Patrick qui a accepté de partager avec nous l’évolution de ses réflexions concernant la confiance en milieu professionnel.

Pendant des années, Patrick a été accompagné par cette phrase qui résonnait très souvent dans l’entreprise où il travaillait à l’époque : “la confiance n’exclut pas le contrôle”. Et pendant des années, Patrick a trouvé cette phrase assez étrange, mais sans trop savoir pourquoi : “d’un côté, je trouvais ça génial de se faire confiance et de placer cette maxime au centre de notre organisation. Mais d’un autre côté, je me demandais pourquoi cette notion de ‘contrôle’ venait s’interposer”.

Visiblement Patrick semblait convaincu que “la vraie confiance ne nécessitait pas forcément d’être contrôlée”. Et dans le même temps, il comprenait parfaitement que “le contrôle pouvait jouer un rôle de filet de sécurité en cas de besoin”. Après tout, “nous ne sommes que des êtres humains. Nous ne sommes pas infaillibles. Et il nous arrive de commettre des erreurs ou des oublis sans le vouloir”. Bref, au fil des années, Patrick avait fini par accepter cette recette de “confiance enrobée de contrôle” comme il la décrit lui-même. Et cela, même si ce mélange lui laissait plutôt un “goût amer”.

Et puis, il y a quelques années, Patrick est tombé sur un documentaire intitulé ‘Question de confiance’, qui est encore disponible sur internet, et qui présentait l’expérience menée par Jean-François Zobrist au sein de l’entreprise Favi. De ce documentaire, Patrick retient notamment une phrase : “le coût du contrôle est bien supérieur à celui de la confiance”. A nouveau ces deux ingrédients étaient réunis, mais d’une manière différente : “Jean-François Zobrist ne dit pas que le contrôle ne sert à rien. Il reconnaît même que le contrôle permet de faire certaines économies. Mais il est convaincu que les entreprises dépensent beaucoup plus d’argent à réaliser des contrôles qu’à créer les conditions nécessaires à de véritables relations la confiance”.

Ces dernières années, Patrick déclare avoir “positionné la notion de confiance en priorité numéro 1 de ses interactions professionnelles” : “avant de rejoindre une nouvelle entreprise ou d’accepter un nouveau poste, je m’interroge toujours pour savoir si j’ai vraiment confiance dans les personnes avec lesquelles je vais travailler. Et quand je dois confier une mission à l’un de mes collaborateurs, je m’efforce de lui faire véritablement confiance. Parfois tout ne se passe pas comme je l’avais imaginé. Mais je remets toujours une pièce dans la machine. Le plus important, pour moi, c’est de créer les conditions d’une vraie relation de confiance”.

Et vous ? Quelle place donnez-vous à la confiance dans votre environnement professionnel ? Et comment positionner la confiance au cœur des dynamiques collaboratives dans nos organisations ?

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— Matthieu Buet